..........Né à Milan un 13 juillet 1918, Alberto est le fils d'Antonio Ascari, qui compte parmi les grands pilotes de l'entre-deux-guerres, il se tua sur le circuit de Monthléry en 26 juillet 1925 alors qu'il menait la course. Alberto n'était agé que de 7 ans. Il commença dans les courses de moto et passa à la course automobile en 1940. Enzo Ferrari étant un ancien coéquipier à son père, Alberto eut une place acquise à l'Auto Avio Construzioni, et participa aux Mille Miglia. Il débuta en Grand Prix en 1947 sous l'impulsion de son ami Luigi Villoresi. Commença à courir sur une Maserati privée, et ils courrérent dés l'année suivante officiellement pour cette marque. Il remportant une course en 1948. Enzo Ferrari le débauche en 1949, avec les Scudéria il gagna par 3 fois. La voie était toute tracée pour sa participation au championnat du monde.

Ferrari 125 au 1/43 IXO SF05/49 Collection "La Storia"

..........En 1950 à la création du Championnat du Monde Ferrari ne put courir le premier GP pour raisons financières, Ascari débute à Monaco. Il échappa à un énorme carambolage qui éliminera 9 voitures, il termina 2ème, place qu'il occupera à nouveau à Monza. Sur les 6 épreuves que compta ce premier championnat Ascari terminera 5ème au général.

..........En 1951, les Ferrari commencérent à prendre l'ascendant sur les Alfa Romeo. Après 2 secondes places, Ascari remporta sa première victoire sur le Nürburgring, puis à Monza et se plaça comme un prétendant au titre. Mais un problème à Pedralbes le rétrograde à la 4ème place, il termina que second derrière JM Fangio (31 points) avec 25 points.

..........En 1952, Fangio écarté à cause d'un violent accident le voilà libre et se vut confier enfin des voitures compétitives, le début de la légende commença. Ascari ne disputa pas la première épreuve en Suisse, mais il fut l'un des rares européens à courir les 500 Miles d'Indyanapolis, lorsque ceux-ci comptait pour le championnat du monde. Ce sera une grosse déception, 19ème sur la grille, il abandonna au bout de 40 tours. Face à ce coup du sort, il remportera les 6 dernières épreuves du championnat, réalisant à la fin de la saison le score parfait : 36 points retenus sur 36 possibles, avec un total impressionnant pour l'époque.

..........En 1953, Alberto poursuivit sa belle série en remportant les 3 premières épreuves européennes, réalisant une série de 5 victoires sur 8 Grand Prix. Il termina ainsi la saison en champion avec 34.5 points gagnés sur les 36 possibles.

..........Entre le GP de SPA de 1952 et celui de 1953 il resta invaincu signant 9 victoires d'affifées. Sur les 14 épreuves de ces deux années de championnat il en gagna 11, signa 11 pole position et effectua 9 meilleur tour.

..........Ascari quitta Ferrari, voulant ainsi assurer l'avanir de sa famille, car à cette époque Ferrari ne payait pas ses pilotes, il signa pour Lancia en 1954. La D50 qu'il devait conduire n'étant pas prête, il conduisit alors sur une Maserati privée à Silverstone où il abandonna aprés avoir changé de voiture (En 1954 un pilote pouvait emprunter la voiture d'un coéquipier, mais partageait alors avec lui les points gagnés sur le GP. Ensuite, toujours dans l'attente de la D50, il couduisit une Ferrari à Monza.

Alberto ne courut que 4 épreuves et ne marqua seulement 1,14 point. Sa seule satisfaction sera, le 2 mai, de remporter les Mille Miglia avec Lancia, remplaçant son ami Villerosi, il gagna avec 1/2 heure d'avance sur le second !

..........En 1955, les D50 s'avèrent enfin compétitives, Alberto parcourant 12 tours en tête lors de la première épreuve. Hors chapionnat il s'impose à Naples et à Turin. C'est à Monaco, le 22 mai 1955, alors en lutte avec la Mercedes de Moss,. Ascari est victime d'un accident de course : aprés 80 tours de course,

sa voiture plonge dans le port de la Principauté. Il s'en tira avec un nez cassé. Il est vrai qu’il portait son casque bleu porte-bonheur et dont il ne se séparait. Comme beaucoup de ses pairs , Ascari était terriblement superstitieux notamment avec le chiffre 13 et par exemple sa combinaison devait être plier selon un cérémonial bien particulier.

..........Malheureusement 4 jours plus tard, Alberto n'aura pas la même chance sur le circuit de Monza. Présent sur le circuit en simple touriste, il n’avait pas apporté son casque et assistait aux essais de la course Supercortemaggiore où son ami Eugenio Castellotti alignait une Ferrari sport. Sur le coup de midi, Ascari décide de faire quatre tours sur cette auto, en bras de chemise et en casquette. Les quelques personnes présentent ce jour là, virent partir le champion en cravatte au volant de la Ferrari, entendant au loin les cylindres s'exprimer. Au troisieme tours le silence, on retrouvera son corps disloqué à côté de la Ferrari détruite, dans une courbe à laquelle il donnera plus tard son nom. Trois hypothèses demeurent sur les circonstances de l'accident, casse mécanique... une roue a t'elle déjantée ?... a t'il voulut éviter quelqu'un qui traversait le circuit ?...

..........Tout comme son père, il décéde à l'âge de 36 ans et le 26ème jour du mois. Des statisticiens ont calculé qu’il avait vécu exactement trois jours de moins que son père (13 466 contre 13 463).

La carrière d'Alberto Ascari en quelques chiffres :

..........Il s'engagea à 33 GP mais ne participa qu'à 32, il abandonna que 14 fois. Il eut 21 co-équipiers dans toute sa carrière de 6 saisons en F1. Il courut pour trois constructeurs différents et pilota 8 voitures différentes. Quelques derniers chiffres, il parcourut 927 tours en tête, soit 5 902 kms sur les 1 684 tours qu'il disputa soit 11 071 kms.

..........Ne voulant faire subir la tristesse de la disparition d'un père, il fut un père sévère avec ses enfants. Un jour Enzo Ferrari lui demanda pourquoi, il répondit "Je ne veux pas qu'ils m'aiment trop. Un jour, je peux m'en aller. S'ils ne sont pas trop proches de moi, ils souffriront moins". Il éloigna sa famille le plus possible des circuits, et chercha à la protégée d'une éventuelle dispartion. "Si tu penses tant à la mort, pourquoi continuer à courir" lui demanda Enzo Ferrari, "Parce que si on m'enléve la compétition, on m'enlève la vie".

..........A ce jour il reste le dernier pilote italien Champion du Monde de F1, et le seul pilote qui fit trembler le mythique Juan Manuel Fangio.

Ferrari 500 F2
GP de Silverstone - 1952
N°15, Ascari / Ref. 0015 AR Maquette

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