5e au Championnat Constructeur,
69 points
1 victoire (Belgique), 1 pole
Quatre points et beaucoup de casse moteur lors des
sept premiers Grands Prix, une évolution progressiveà
partir de la version B, qui finit par triompher en Belgique. Réveil
tardif de cette écurie, pour la seconde année consécutive...
C'est qu'il ne faudrait pas oublier qu'en 2003,
les gris durent faire toute la saison avec la vieille MP4/17,
la flamboyante 18 ne passant jamais le cap des essais privés.
Elle inspira largement la 19 de 2004, qui fit illusion lors des
premiers tests hivenauax puis rentra doucement dans le rang pour
sombrer corps et bien dès l'ouverture en Australie. Devinette
: à quand faut-il remonter pour trouver trace d'une écurie
McLaren classée au-delà du top quatre du Championnat
du monde des constructeurs ? Réponse : 1983. John Watson
et Niki Lauda ne disposaient alors que de modestes Cosworth athmosphériques
face aux inaccessibles turbos Ferrari, Renault et BMW. Vingt et
un an que Ron Dennis n'avait pas connu pareille humiliation !
Même à l'époque Peugeot, même lors des
balbutiements de Mercedes.
Les techniciens d'Ilmor eurent d'énormes difficultés
à concilier puissance et robustesse pour respecter la règle
du bloc unique par week-end de course. Le choix entre la puissance
et la fiabilité resta le soucis. En comptant les essais,
un moteur cassé à Melbourne, deux à Sakhir
(entre-temps, c'est la transmission qui a lâché Raikkônen
à Sepang, un à Imola, un à Monaco, trois
au Ring. Il faudra encore injecter de l'air plusieurs fois dans
le moteur de Kimi à Montréal pour qu'il voit l'arrivée.
Le comble c'est que le pilote essayeur n'eut pas de voiture de
suite à sa disposition (trop grand !! pour la MP4/19).
Martin Whitmarsh a fini par être bombardé à
la tête de ce département pour y remettre bon ordre.
Le châssis, ensuite. Inspiré largement de son prédécesseur
mort-né, il se révéla tout aussi peu efficace,
Le couple Newey-Oatley n'auraitil plus la main verte ? Mike
Coughlan serait-il largement surestimé ? 11 fallut attendre
Montréal pour une relative fiabilité, Silverstone
pour que la performance soit au rendez-vous, avec l'apparition
d'une version B profondément remaniée, notamment
au niveau des pontons. Ràikkdnen y signe une pole surprenante,
doublée d'une deuxième place en course. Quinze jours
plus tard à Hockenheim, son aileron arrière s'envole
alors qu'il chasse Schumacher. "Iceman" aura parfois
du mal à garder son calme face à ces ennuis à
répétition (électricité à Budapest,
fuite d'eau à Monza). alors que Coulthard ne se départira
presque jamais d'un rôle de sous-fifre.
La fin de saison, avec une splendide victoire du Finlandais à
Spa-Francorchamps et de beaux podiums à Shanghai et Interlagos,
est venue mettre un peu de baume au coeur et donner des raisons
d'espérer des lendemains meilleurs à un team auquel
le patron, Ron Dennis, a peut-être consacré trop
peu d'argent et d'énergie, trop pris qu'il était
par sa folie de son usine de Paragon.
Mais que dire aujourd'hui de ca petite soeur, la
MP4/20 ?... la saison 2005 bat son plein, laissons lui encore
un peu de temps, gageons que la fiabilité sera de retour
chez McLaren.